lundi 24 octobre 2016

Tenerife, l'ambiance du départ

Elle est sympathique l'ambiance qui règne dans la marina de Santa Cruz de Tenerife, ainsi que de manière générale dans la ville de Santa Cruz elle-même, bien que n'ayant pas d'attrait particulier dans son architecture d'immeubles des années 60-90. 

 architecture 60-90 banale



 Mais des rues animées d'une bonne ambiance

Le Mercado de Nuestra Senora de Africa est somptueux, poissons, multitude de légumes et fruits comme ces petites mangues guère plus grosses qu'un citron et dont je me régale, et tout ce qu'on peut imaginer en festival de couleurs et d'odeurs, un choix abondant et des prix très raisonnables … de quoi se faire plaisir à l'avitaillement!

Question ballade, le fameux Mont Teide avec ses 3718 mètres, et qui est à priori bien le plus haut sommet espagnol, et le troisième volcan du monde, peut-être atteint jusque vers 3550 mètres par un téléphérique ( avec une bonne longue queue assurée ...) et les derniers mètres jusqu'au sommet demandent une autorisation préalable ... faite deux mois avant ( décidément c'est une habitude espagnole ?) ... Je n'y suis pas allé.

Le Mont Teide ici vu depuis l'arrivée en bateau




Une très grosse majorité de bateaux français se concentre ici avant les départs soit vers le Cap Vert soit directement pour la grande traversée, à tel point que désormais on ne se pose plus trop la question de dire buenos dias ou good morning en croisant quelqu'un, il suffit de dire bonjour et en général on obtient un bonjour sans équivoque.



Couples de retraités, jeunes couples avec enfant partis en année sabbatique, ou bien par exemple ces trois jeunes français dont un skipper pro qui convoient un catamaran tout neuf à sa destination finale des Antilles où il fera sa carrière dans une flotte de location façon appartement flottant.

Ceux là ont un impératif de date de livraison, et ont donc attaqué la traversée directement ces jours-ci depuis Les Canaries C'est encore tôt dans la saison, et il y a une onde tropicale dans les jours à venir au milieu de l'atlantique donc il va falloir l'éviter, heureusement elle devrait s'être essoufflée entre-temps et sur leur cata lourdaud et pataud étalant péniblement en centaine de milles par 24 heures quand Nomade en fait allègrement 130 ou 140, le skipper n'était pas très enjoué, leur contrat ne leur permet pas de flâner à leur guise. D'autant que depuis les Canaries directement, la route est longue.



Un lieu de rendez-vous et de démarrages de discussions est la terrasse derrière la capitainerie, avec ses tables à l'ombre, et seul point où l'on parvient péniblement à accrocher un réseau WIFI poussif, ceci faisant objet de début de conversation couramment.

Une après-midi, la terrasse-WIFI s'était quasiment transformée en atelier informatique, un gars ayant visiblement de bonnes connaissances aidait plusieurs personnes un peu désarmées en informatique à finaliser leurs installations d'accessoires, routeur-réseau, AIS, Iridium ou autres GPS et à débrouiller les mystères et les récalcitrances des versions Windows en matière de connexions de périphériques, quand ça n'est pas un Linux qui leur avait été conseillé pour sa totale immunité aux virus, certes, mais qui peut s'avérer bien trop hermétique dès qu'il faut mettre les mains dedans.

Telle cette petite dame qui dit «on nous a conseillé et installé le PC en Linux mais on n'arrive toujours pas à faire fonctionner l'Iridium ( le téléphone satellite...) autrement qu'en vocal, alors pour recevoir les fichiers météos, c'est embêtant, on va bientôt traverser, tout de même ...»

Dans cette forme de voyage on ne se départit pas comme ça d'un contexte technique, et l'informatique en prend désormais une part importante dans ce qu'elle offre d'outils sécurisants … mais la gestion des problèmes afférents est parfois une toute autre histoire.



Pour le moment, la météo n'est pas fameuse, avec cette dépression sur la zone Portugal-Madère et dont on récupère les effets ici. Temps à grains, périodes de rafales, et les jours qui viennent annoncent des vents plutôt sud-ouest vu qu'on est au sud de cette dépression, houle NNW 3 à 4 mètres sur la route du Cap-Vert avec sans doute une mer du vent SW, mer croisée, vent pas favorable … je vais attendre l'évolution, probablement jusqu'à la fin de semaine, que les vents redeviennent favorables. Peut-être un petit crochet vers l'ouest à La Gomera avant de descendre les 850 milles.


D'ici là, j'ai encore le temps visiter l'île. 




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