samedi 3 décembre 2016

Départ imminent ...

Je profite des derniers instants de réseau 3G pour vous adresser mes remerciements pour vos nombreux messages , qu'ils soient par commentaire sur le blog, par mail, par sms ...
Ils me font chaud au coeur.

Le vent souffle bien dès ce matin et j'aurai sans doute une belle accélération dans le couloir entre Santo Antao et Sao Vicente, là où Alex Thomson est venu chercher la survente pour doubler tout le monde dans le Vendée Globe.
Après, ça devrait se stabiliser pendant les jours à suivre entre 15 et 20 noeuds NE, d'après les grib, donc certainement plus. La houle est encore très Nord voire NNW, donc je l'aurai sans doute par le travers pendant quelque temps. Je l'aurais préférée ENE par exemple, bien par l'arrière pour surfer un peu ... Mais c'est pas moi qui commande ...!
La hauteur moyenne des vagues annoncée oscille entre deux et trois mètres, mais la période est assez longue, genre douze à quatorze secondes donc elle ne devrait pas être trop gênante comme me sont parfois ces mers courtes et croisées.


Mindelo, rampe de lancement des vaisseaux impatients
Je te quitte avec un petit pincement au coeur,

Je compte sortir de la baie accompagné de la musique de Cesaria Evora, pour vous donner une idée sonore de l'ambiance dont j'ai envie de m'entourer, il y a particulièrement le morceau intitulé "Isolada" ( vous le trouverez facilement sur Youtube)

Et puis je conclue avec ce très beau poème de Jose Maria de Heredia en vous faisant des bises à toutes et à tous.
A bientôt pour de brefs messages de temps en temps sur le blog.

Les conquérants

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde Occidental.

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ;

Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.

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